Poème attribué à Martin Niemöller et proposition d'actualisation
Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je me suis tu, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.
Et si nous évitions d'avoir à nous dire plus tard, bientôt, trop tard, quelque chose comme
Lorsqu'ils ont fermé les hôpitaux,
Lorsqu'ils ont instauré la franchise médicale
Je me suis tu, je n'étais pas malade.
Lorsqu'ils sont venus chercher les faucheurs d'OGM
Je me suis tu, je n'étais pas militant.
Lorsqu'ils ont imposé l'analyse d'ADN
Je me suis tu, je n'étais pas délinquant.
Lorsqu'ils sont venus chercher les étrangers sans papiers
Je me suis tu, j'étais un bon français.
Lorsqu'ils ont supprimé les postes d'enseignants
Je me suis tu, je n'avais plus l'âge d'aller à l'école.
Lorsqu'ils ont promulgué la loi de détention de sûreté,
Lorsqu'ils ont introduit des puces dans tous les objets, puis sur les personnes,
Lorsqu'ils ont mis des caméras dans les rues
Je me suis tu, je me sentais plus en sécurité.
Lorsqu'ils s'en sont pris aux journalistes
Je me suis tu, je ne lisais pas les journaux.
Enfin, lorsqu'ils ont eu fini de "moderniser" la France,
devenue un vaste champs de ruine où il n'y avait plus qu'à tout reconstruire,
Nous n'avions plus que nos yeux pour pleurer
Et nous nous sommes mis à regretter de n'avoir rien fait ... avant ... quand il en était encore temps.