Arrêtons les gaspillages insensés de fin d'année !
La pollution lumineuse s'invite à Noël
La pollution lumineuse est dans la ligne de mire des associations. Un collectif de quatre ONG a lancé, le 30 octobre, une campagne intitulée : "Illuminations de Noël : Le grand gaspillage". Le but : sensibiliser les citoyens, les entreprises et les collectivités à leurs dépenses d'énergie durant les fêtes.
L'hiver arrive, annonce les grands repas, les batailles de neige et les cadeaux. Mais aussi une hausse de la consommation d'énergie. Profusion des illuminations de Noël, chauffage intensif, augmentation de la consommation d'électricité des ménages, la facture énergétique grimpe en flèche. Agir pour l'environnement, l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne, le Réseau Action Climat France et le Réseau Sortir du nucléaire viennent de lancer une campagne de sensibilisation intitulée : "Illuminations de Noël : Le grand gaspillage". « Pour nous, ces illuminations sont une clé d'entrée pour mettre en avant le problème de la pollution lumineuse dans son ensemble. On ne veut pas éteindre Noël, mais seulement faire prendre conscience que la lumière peut être néfaste pour l'environnement », explique Stéphen Kerckhove, délégué général de l'ONG Agir pour l'environnement.
La lumière artificielle est néfaste pour l'environnement :
La lumière artificielle extérieure provoque des dégâts énergétiques et climatiques. Elle influe aussi sur la biodiversité. Explications : «Les dépenses énergétiques des illuminations pendant les fêtes annulent quasiment le gain obtenu grâce au changement d'heure. On crée de vrais pics de consommation, les centrales nucléaires ne suivent plus et on fait fonctionner celles au fioul ou au charbon ce qui provoque une pollution supplémentaire. Sans parler de l'impact sur l'éco-système. Par exemple, les insectes se rapprochent des sources lumineuses et deviennent des proies. Quant aux animaux nocturnes tels que les hiboux ou les chauves-souris, leur rythme de vie est chamboulé.»
Une prise de conscience collective :
En période de fêtes, de nuit, la France ressemble de plus en plus à un sapin de Noël. Les points lumineux ont ainsi augmenté de 30 % ces dix dernières années selon l'Ademe. Cette nouvelle campagne est donc un moyen d'inciter les gens à gérer leur lumière. On pense évidemment aux grands magasins, aux municipalités qui à Noël dévoilent leurs myriades de décorations scintillantes. « Le but n'est pas de stigmatiser ou d'arrêter les décorations. Il faut se rendre compte que tout le monde est responsable. Par exemple, les décorations des maisons particulières, à grands coups de néons et d'ampoules, sont tout aussi néfastes que celles des grands magasins » précise le délégué général.
Les grands magasins restent plutôt discrets sur le sujet. D'après le service communication des Galeries Lafayette, ils n'ont « pas été sollicités par les associations et ne se sentent pas vraiment concernés ». Comme chaque année, les grands magasins brilleront bien tôt. Certains dès le 4 novembre (!). Le Père Noël du tout petit nombre des nantis (moins de 20% de la population mondiale...) est en avance et ce n'est pas un cadeau pour l'environnement.
LES SOURCES DE CET ARTICLE :
l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes
QUELQUES PROPOSITIONS :
- Interpeller énergiquement les élus responsables de cette véritable gabegie de superflu, qui cache l'essentiel (l'absence de joie de vivre de notre société malade, dont les fossoyeurs tentent de faire oublier leur comportement nocif par des artifices dépourvus de toute signification positive et qui ne servent qu'à justifier un peu plus l'"obligation" de recourir à l'énergie nucléaire).
En profiter pour exiger la suppression de tous les éclairages publics existant, une heure
après la tombée de la nuit et de ne plus en installer de nouveaux, sauf en cas de nécessité absolue.
- Interpeller (gentiment) les employés des magasins dont les portes restent ouvertes, surchauffés en hiver et glacials en été (à propos, le "progrès" consisterait-il à mettre des pulls pour aller faire ses courses lorsqu'il fait plus de 30° dehors et des débardeurs lorsqu'il y fait 15° et moins ?). Et leur demander de "faire remonter" vos remarques à leurs employeurs.
- Agir, chacun, immédiatement et efficacement pour permettre à nos enfants d'avoir un avenir viable, en changeant radicalement notre manière de vivre, plutôt que
les couvrir de cadeaux, dont la plupart contribue à leur compromettre irrémédiablement toute possibilité même d'avenir (quelques exemples parmi beaucoup d'autres : n'acheter à aucun prix tout
objet fonctionnant à pile, téléphone portable et, d'une manière générale tout objet fabriqué à partir de composants dérivés du pétrole, par des personnes exploitées et acheminé depuis l'autre
bout du monde -ce qui représente au moins 90% d'entre eux !-). Et leur expliquer pourquoi.
Pour plus de suggestions, aller voir les articles dans la partie "S'informer et agir" de ce même blog