Demain sera ce que nous en ferons

Publié le

 

 

 

 

Une analyse anonyme publiée sur  le site "bellaciao" mercredi 15 décembre 2010 sous le titre :

 

 

 

Demain sera noir


 

 

« Comme beaucoup de militant un seul constat, un recul sans précédent voire historique sur le plan démocratique et social, une mise à mal des acquis sociaux si chèrement obtenus par nos aïeux au prix de grève d’une dureté inouïe, de la prison, du sang versé. Il est inutile de dresser une liste des domaines touchés par les attaques conjointes du patronnât et du gouvernement, par le capitalisme tout simplement. Ce constat a été fait à plusieurs reprises et il est inutile d’y revenir. Quelle attitude avoir et les moyens à employer face à ce que l’on peut nommer une guerre de classe ? Le mot lutte me parait un peu faible au vue des nombreuses victimes.


1) Evolution pour une mise en pratique de nos idées en actes dans la vie de tous les jours.


2) La réappropriation du champ politique et par voie de conséquence le changement par les urnes.

 

La première hypothèse implique une prise de conscience afin de changer radicalement nos modes de vie. Je sais que certains le vivent au quotidien mais cela reste une minorité à preuve du contraire. Cette évolution prendra du temps, beaucoup de temps c’est-à-dire des décennies sans aucune garantie de succès. Nous même combien de petites entorses à nos convictions, un seul exemple le nombre de compte bancaire par famille. Un compte pour monsieur, un pour madame, un pour le couple (compte conjoint) et cerise sur le gâteau un pour les enfants mineurs s’entend. Cette contradiction est loin d’être symbolique ou anecdotique. Elle est révélatrice d’un état d’esprit, de notre volonté de mettre à bas ce qui chaque jour nous rend toujours plus esclave Cette prise de conscience devant se forger face à une éducation (école, lycée, université) aux médias (journaux, radios, télévisions, internet) à la culture sous diverses formes prônant les bienfaits de la mondialisation. Croissance et consommation en sont les deux mamelles. Le statut social des hommes, des femmes et même des mômes n’est fonction que de leur pouvoir d’achat. Combien d’adepte du rêve américain qui n’est tout simplement moi, encore moi et toujours moi. Sommes nous prêt à un vrai partage des richesses avec pour conséquence une planète ou chaque être humain a une réelle égalité et pour les citoyens des pays dit riches une toute autre manière de penser, d’agir. Je ne parlerai même pas de la désobéissance civile tellement je ne sens pas mais alors pas du tout les hommes et les femmes de ce pays à entrer en résistance. La désobéissance civile n’est pas la négation mais le fondement de la démocratie, régime trop souvent réduit a des migrations vers les bureaux de vote. (1)

 

Il ne suffit pas de militer politiquement et syndicalement, de battre la semelle sur le pavé pour croire changer notre société et dans le même temps s’offrir des séjours Low cost pour le week-end ou les vacances sans se rendre compte que ces quelques jours de plaisirs à bas coût font la misère des autres et entretiennent un système que nous combattons. Je pourrais citer d’autres exemples que les voyages à bas prix mais il ne sert a rien de remuer le couteau dans la plaie. Cha-peau à ceux et celles qui dans leur quotidien se battent au risque de procès, amendes et prison. Je fais référence aux militants RESF, anti OGM, anti nucléaire et bien d’autres mais je le répète nous ne sommes que minorités. Même s’il est vrai qu’un effondrement du système financier (quelle qu’en soit la cause) comme cela s’est produit en Argentine accélère le processus et permet la mise en place de solution alternative dans certains domaines, le capitalisme n’ayant pas disparu pour autant du pays. La réappropriation du champ politique pourrait être une solution mais quand je lis et écoute les politiques élus ou ceux qui se présentent comme une alternative je me dis que ce n’est pas gagné. Mouvement protéiforme aux idées multiples, nous y gagnons en richesse et dans le même temps en faiblesse. Inutile de revenir sur les échecs ni sur l’incapacité des uns ou des autres à construire une vraie alternative. Comment croire en ces hommes-femmes qui n’ont de pouvoir réel que la gestion du quotidien ?


Les pouvoirs publics ne sont, au mieux, qu’un sous traitant de l’entreprise. Le marché gouverne. Le gouvernement gère. (2)

 

Une prise du pouvoir par les urnes pour l’avènement d’une société socialiste induit forcément un candidat avec un programme politique, économique et social en totale opposition avec les politiques actuelles portés par l’union européenne et les institutions telles que FMI, BCE, OCDE, OMC etc. etc. Une telle opposition ne peut qu’aboutir au départ de la France du sein de ces institutions. Croire que ces institutions regarderaient ce changement d’un œil bienveillant est un doux rêve. Un soutien plus qu’actif et plus que massif du peuple est impératif, là aussi se pose la question de ceux que sommes nous prêt à donner, perdre, sacrifier pour cette nouvelle société. Le capitalisme étant le cancer de nos sociétés seule une thérapie de choc peut nous en libérer. Par honnête-té intellectuelle les partis de gauche (je ne parle pas du PS ni de Génération Ecologie les Verts inféodés au libéralisme travaillant sur la forme jamais sur le fond) le-les candidats au poste suprême doivent aborder de tel sujets, aussi sensibles soient-ils ne seraient ce que par crédibilité. Quelle part de l’électorat est prête à voter pour un tel candidat ainsi que pour les conséquences qu’elles engendreront inévitablement ? Une poignée d’hommes et de femmes concentrant entre leurs mains finance, agroalimentaire, eau, armement, médicament, industrie lourde, pétrochimies, médias j’en passe et des meilleures abandonneraient tout ce qui est leur raison d’être pour que nous réalisions nos rêves. Pour preuve de leur humanisme, le sang qui macule leurs mains des millions d’êtres humains (3) qu’ils laissent crever car il n’y a pas d’autre mot par manque du minimum (alimentation, eau, médicaments) ou de conflit armé avec parfois il faut bien le dire le consentement muet des peuples. La couleur de notre peau pas plus que le fait d’habiter en Europe n’est une garantie vis-à-vis de ces prédateurs. Pour ceux qui auraient un doute je les renvoie à l’affaire du sang contaminé, le dossier de l’amiante et le scandale du Médiator. Liste non exhaustive. Il suffit de lire certaines études sur le coût de la vie humaine pour se rendre compte que tout malade ou sans travail, ne sont que des bouches inutiles au mieux des variables d’ajustement. » (…)

 

1 Frédéric Pagès : Le Canard enchainé 2 Marc Blondel : sommet de Davos 1996. Géopolitique du chaos. Ignacio Ramonet 3 Jean Ziegler : L’Empire de la Honte

 


 

 

 

 

Intégralité de l’article à lire sur :

 

 

 

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111647

Publié dans Analyses politiques

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
<br /> <br /> un autre article sympa<br /> <br /> <br /> http://2ccr.unblog.fr/2011/01/03/de-quoi-avons-nous-besoin/<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre